La minute "Sur le divan..."
Cela fait environ 3 semaines que j'ai pris la décision d'arrêter les colorations au henné pour revenir à ma couleur naturelle. Une décision, comme un déclic, puisque peu de temps avant je réfléchissais encore au jour que j'allais "poser, réserver, bloquer" pour mes deux applications successives. Ce jour-là n'était jamais n'importe quel jour mais devait réunir plusieurs conditions :
-ne pas avoir à mettre le pied dehors ET DONC...
-que mon homme soit là pour amener et chercher notre fille à l'école ET AUSSI...
-que mon homme soit là pour m'aider à l'application de ma "boue verte".
Et oui, je requisitionnais Monsieur ! J'ai fait quelques hennés seule, mais j'ai toujours préféré être aidée, mes hennés étaient incontestablement plus réussis. Une application pécise est très importante, surtout lorsqu'on cherche à couvrir des cheveux blancs. Vers la fin et pour empêcher mes longueurs de foncer encore plus, je ne colorais que mes racines et là j'avais d'autant plus besoin d'aide.
C'est la dernière semaine de janvier, encouragée par mon homme à sauter ENFIN le pas, que j'ai décidé d'arrêter les colorations. Il faut dire que je lui en parlais de plus en plus souvent ! Cela faisait un moment que mes journées "henné" étaient devenues des corvées pour moi (et pour LUI aussi !) et j'ai commencé à m'interroger : POURQUOI ? Ok, tout ça demande du temps, de l'organisation, mais quand on le fait pour soi, en total accord avec ses convictions, ses envies, on le fait tout naturellement, avec légèreté et on ressent moins le poids des contraintes, parce que au bout on y trouve ce que l'on souhaite. Ce n'était plus mon cas ! Je subissais...
Je me suis aperçue qu'au fil du temps, je colorais mes cheveux davantage pour les autres que pour moi. Par peur du "qu'en dira-t-on", parce que à 35 ans on ne peut pas sortir avec une chevelure poivre et sel, parce que à chaque fois que j'ai évoqué autour de moi l'idée d'assumer mes cheveux blancs, on m'a dit que cela allait me vieillir, que le henné est une excellente alternative aux colorations chimiques et que ma couleur de cheveux est très réussie !". C'est vrai que j'ai souvent eu des compliments sur ma couleur de cheveux. Et aussi, il faut un peu de temps avant de franchir le pas et de dire "STOP !" une bonne fois pour toute. L'idée faisait son chemin, mais en même temps continuer les colorations me paraissait encore plus sécurisant que de revenir à ma couleur naturelle, car la route est longue, surtout si on souhaite, comme moi, conserver un peu de longueurs. Je reviendrai bientôt sur le sujet très controversé de la "bicolorité capillaire" ! ;-)
Au fond de moi, je n'avais pourtant qu'une envie, assumer ENFIN mes cheveux blancs, me "laisser être" tout simplement sans redouter le jugement des autres, sans chercher à "entrer dans le moule". Me li-bé-rer !!!
Je suis sûre de mon choix et déterminée à aller jusqu'au bout, sans pour autant savoir avec certitude si je vais y arriver ! Je me pose d'ailleurs beaucoup de questions. A 35 ans, passer d'une couleur aux reflets flamboyants à une couleur "froide" poivre et sel, ce n'est pas rien. Est-ce que j'aurai des remarques négatives qui pourraient me faire flancher ? Est-ce que j'aurai la patience d'attendre près de 2 ans ? Et mes cheveux ? Est-ce qu'ils auront la même brillance, la même texture ? Je m'arrête là mais la liste est encore longue... En attendant, j'ai vraiment très envie de percer le mystère de MA couleur de cheveux ! Elle se dévoile petit à petit...patience donc !
à suivre...